jour J
Jeudi 20 mai, jour J. Nouvelle prise de sang de bonne heure, pas de chance, mes veines ne laissent toujours pas faire.
Vers 10 heures, l'infirmière me donne "le cachet," celui qui doit me décontracter. 11 heures, 11h15, 11h20, inutile de dire que "le cachet" n'a aucun effet sur moi. J'ai l'esprit clair et l'angoisse ou dirais-je la trouille me serre douloureusement la poitrine. La panique commence a me gagner.
La vue de ma fenêtre est agréable mais elle n'apaise pas mon angoisse.
Enfin, vers 11h30, "mon chauffeur" me conduit au bloc. Je vais rester encore de longues minutes dans le couloir. Plusieurs infirmiers et infirmières se croisent dans ce petit carré entre l'ascenseur, la salle de réveil et le bloc. Ils me disent bonjour. Seigneur ! Que c'est long ! Pour moi, c'est l'attente qui est une torture.
Enfin, me voilà installée sur la table. L'anesthésiste s'approche pour installer la perfusion. La prise du sang du matin a laissé un joli petit bleu mais après observation, il n'a pas le choix et la pose dans le pli du bras gauche.
Puis... réveil, mauvais coton, sensation peu agréable mais au moins le plus gros est passé. Une pendule au mur indique 17 heures. Je n'aime pas cette sensation au réveil. Je regagne ma chambre vers 17h30 : perfusion et sonde urinaire m'accompagne.
18h30 souper léger: potage, yaourt.
Environ une heure après, nausée, le souper s'achève dans une cuvette. Le chirurgien m'expliquera le lendemain que la morphine cause souvent des vomissements.
La nuit commence. La sage femme passera toute les 3 heures pour prendre ma tension. Elle est trés gentille et nous échangeons quelques mots à chaque fois. En effet, je dors habituellement sur le ventre. J'ignore pourquoi mais coucher sur le dos il m'est très difficile de dormir. Ce sera donc ma première nuit blanche.
